Un air de Venise

Y a-t-il au monde une ville qui a pu et qui puisse encore exercer autant de fascination que Venise ?
Existe-t-il une autre ville qui puisse, où qu’on aille, laisser l’impression de déambuler dans une œuvre d’art à ciel ouvert ?
Si, de plus et par bonheur, on peut éviter les périodes de surpopulation touristique, on frôle alors ce bonheur absolu de pouvoir flâner au gré de son humeur, sans trop se préoccuper de l’endroit où on est ; on se retrouvera bien plus tard…
On prend, au hasard une ruelle à peine assez large pour vous laisser passer, et qui vous amène inévitablement vers un canal sur lequel se joue le soleil s’il fait beau ou s’enveloppe de mystère par temps gris. On s’arrête dans un de ces bars dans lesquels les simples cicchetti qui accompagnent votre verre semblent faits de main d’artiste.
On ne peut que songer aux innombrables figures des arts qui s’y sont succédées et qui y ont puisé leur inspiration.
Et lorsque, bien forcé, on quitte la ville, on ne souhaite que d’y revenir.
C’est à cette promenade, nez au vent que je vous invite à présent.